FDJ montre que le jeu n’est pas qu’un simple divertissement

Pour son 80e anniversaire, la Française des Jeux (FDJ) organisait en décembre 2013 une série de tables rondes sur l’impact du jeu dans le fonctionnement de la société et de nos vies. Baptisé « (En)jeux de société », le rendez-vous s’inscrivait dans le cadre d’une exposition de cinq jours à la Gaîté Lyrique, imaginée par Clémence Farell comme une grande salle de jeux revisités. Il rassemblait des personnalités aussi diverses que l’animateur Denis Brogniart, la tenniswoman Marion Bartoli ou encore la navigatrice Isabelle Autissier.

Le jeu n’est pas qu’un simple ticket à gratter les vendredis 13 : il est présent dans tous les aspects de notre existence, ainsi que le montre la théorie des jeux qui permet de lire le comportement économique des agents en fonction de leurs propres anticipations de ce que vont faire les autres acteurs. Des thèmes variés permettaient de mettre en lumière ces nombreuses problématiques : « Faut-il croire en sa chance ? », « Quel rôle joue le hasard dans notre vie ? » ou encore « Qui ne risque rien n’a rien ? ». C’est le philosophe Raphaël Enthoven qui a lancé les conférences en soulignant le double discours qui entoure le jeu entendu comme une affaire frivole autant qu’un objet politique. Cette introduction lui a permis de montrer en quoi « le jeu est le propre de l’homme » en cela qu’il lui permet de s’émanciper dans un « rêve éveillé ».

Cette initiative n’était pas la première pour FDJ, qui depuis 2010 soutient des travaux de recherche en sciences humaines et sociales dans le domaine du jeu, notamment à travers le forum Jeu &Sociétés en partenariat avec les universités Paris Descartes-Sorbonne Paris Cité (laboratoire CERLIS) et Paris 13-Sorbonne Paris Cité (UFR LSHS). Le colloque a ainsi participé à sortir le jeu de sa caractérisation comme simple divertissement : pris comme phénomène social, il révèle en effet beaucoup sur nos sociétés elles-mêmes.