GTA IV, l’envers du rêve américain

Le premier livre d’Olivier Mauco GTA IV, l’envers du rêve américain est consacré à ce qu’il considère comme un « objet de la culture pop », le jeu Grand Theft Auto.

Le sous-titre « l’envers du rêve américain » explique bien l’intention de l’auteur pour qui GTA, particulièrement dans cette quatrième édition plus développée que les précédentes, détourne les grands mythes américains (self-made man, mass media, urbanisme…) en s’appuyant sur les références de la culture pop, à commencer par les films, pour élargir son audience.

Incroyable phénomène de société (produit pour 270 millions d’euros, le jeu a généré un chiffre d’affaires d’un milliard en trois jours) GTA est également typique du concept de « capacité transformative » que le chercheur essaye de définir à l’échelle du jeu vidéo, c’est-à-dire la possibilité pour chaque joueur de faire évoluer ses pouvoirs au fur et à mesure mais dans les limites circonscrites par le jeu. En commençant tout en bas de l’échelle, le joueur de GTA est confronté à son pouvoir et à son incapacité à transformer sa condition première.