Rapport smart cities de l’Institut de l’Entreprise

L’Institut de l’Entreprise a publié en novembre 2013 son rapport sur les « Smart cities ». Publiée en vue des élections municipales de mars 2014, cette contribution est issue de l’ »Atelier de la Performance publique », commission de travail du think-tank, présidée par Augustin de Romanet et dirigée par Julien Damon.

Xavier Desmaison, président d’Antidox, a participé en tant qu’expert aux réflexions menées pour la rédaction de ce rapport.

Entre les nouvelles opportunités qu’apporte la technologie (efficacité, innovation, participation regroupés sous l’item de « ville intelligente ») et la nécessité de réduire les dépenses publiques, la ville doit tirer parti de ces mutations qui s’offrent à elle. En s’appuyant sur des comparaisons internationales et en prenant en compte les spécificités nationales, ces travaux permettent d’énoncer 10 propositions pour rendre « intelligentes » les villes françaises.

N’ignorant pas les écueils de ce nouveau concept, le rapport insiste sur l’expérimentation, l’échange de pratiques et les avancées concrètes ; la ville intelligente passe d’abord par une analyse des coûts et opportunités au cas par cas. Concrètement, l’adaptation de l’administration locale doit viser une plateforme numérique dans la logique d’un guichet unique qui facilitera l’accès et l’efficacité des services publics. Des gains très rapides peuvent être également obtenus dans les domaines de la mobilité et de l’environnement : la technologie facilite l’optimisation des déplacements automobiles ou la création d’espaces de coworking.

Plus profondément, la révolution numérique nécessite de repenser la conception et le fonctionnement des villes et des entreprises qui ne doivent plus être perçues de façon isolées mais au contraire dans le cadre d’un écosystème dont les différents éléments se renforcent mutuellement. L’accompagnement de cette transformation nécessite des modes innovants de dispositifs fiscaux comme de nouvelles collaborations public-privé mais à terme, ce sont surtout les habitants qui doivent fabriquer leur ville. Leur participation directe requiert l’ouverture des données mais aussi l’explication des décisions et la facilitation des échanges.